Qui suis-je?

mardi 26 janvier 2016

Un lapin contre l'insomnie? Ben oui!

Depuis maintenant plusieurs mois, peut-être même près d’un an, grand A. dort mal. S’endort mal, plutôt.

Le soir, il tourne, tourne et tourne dans son lit. Puis, vient l’angoisse, la peur de ne pas arriver à s’endormir.

Il devient alors tout moite de sueur, tremble de la tête aux pieds et a des crampes dans le ventre. L’anxiété s’empare de lui et il craint de passer une nuit blanche. Bien souvent, il se relève de son lit et vient me retrouver dans le mien, même s’il a 10 ans et qu’il est grand maintenant. Je le flatte dans le dos, l’apaise, et lorsqu’enfin il se calme et s’apprête à s’endormir, je le renvoie dans son lit. Il dort d’un sommeil de plomb pour le reste de la nuit, mais se réveille fatigué et courbaturé le lendemain matin.

Quand je lui demande ce qui l’empêche de s’endormir, il ne sait pas vraiment quoi me répondre. Il n’est pas anxieux en pensant au lendemain ou à des événements qui s’en viennent. Il n’a pas peur du noir ni de quelque chose en particulier. Il a simplement peur de ne pas s’endormir. Avec le temps, cette peur s’est transformée en « peur d’avoir peur de ne pas s’endormir ». Il a même commencé à anticiper l’heure du coucher pendant la journée.

Ce problème d’insomnie est non seulement pénible pour lui au moment où il la vit, mais elle l’empêche également de passer de bonnes journées, étant très souvent extrêmement fatigué. Ça ne pouvait plus continuer comme ça!

On a essayé différentes choses pour régler ce problème. D’abord, pas « d’écrans » en soirée et plus de temps de lecture calme au lit avant le dodo. Ça n’a pas fonctionné. Il a donc commencé à prendre des bains chauds avec des sels à la lavande. Ça lui fait beaucoup de bien, mais n’a pas empêché d’autres épisodes d’insomnie de se manifester. Une de mes amies, qui est hypnothérapeute, nous a recommandé un enregistrement d’une séance d’hypnose favorisant le sommeil. Grand A. adore l’écouter, et ça fonctionne souvent, mais pas tout le temps.

Un soir, tout en flattant mon chat dans mon lit, je pensais à tout ça. Tous ces moyens ont été efficaces certains jours, d’autres non. La peur récurrente de grand A., c’est d’être le seul dans la maison à ne pas dormir et de passer une nuit blanche, seul dans le noir de sa chambre.

Je réfléchissais, calme et concentrée, tandis que ma minette ronronnait sur mes jambes. Jusqu’à ce que j’aie un « flash » : ma minette! Sa présence rassurante me calme tellement, j’aime tant la flatter pour me détendre! Peut-être que le contact avec un animal aiderait grand A.?

Nous avons deux chattes, à la maison. Elles sont adorables, affectueuses et mignonnes comme tout, mais plutôt indépendantes. Elles ont adopté le lit de grande M. et le mien pour dormir, la nuit. Elles ne dorment pas avec grand A., probablement par habitude, mais aussi parce qu’il bouge beaucoup et parle pendant son sommeil. De toute façon, pas moyen d’obliger un chat à dormir à un endroit précis, elles dorment où elles veulent quand elles veulent!

Il fallait donc trouver une autre solution. Un lapin, peut-être? Mais oui, un lapin! Il pourrait avoir sa cage dans la chambre de grand A., ce qui lui ferait une présence pendant la nuit!

Alexandre n’a pas été difficile à convaincre lorsque je lui ai fait part de mon idée. Nous adorons les animaux et il a eu des gerboises, des hamsters et des lapins pendant son adolescence. Quant à moi, comme ma mère adore les animaux elle aussi, j’ai grandi avec des chats, des tortues, des hamsters, un lézard, des poissons, et j’en oublie peut-être. S’occuper des animaux, on connaît ça et nous étions prêts à prendre soin d’un lapin.

Grand A. a sauté de joie quand je lui ai demandé s’il voulait un lapin, peu avant Noël. Comme adopter un animal est une grande décision, nous avons décidé de réfléchir sérieusement à la question pendant le congé des fêtes et d’adopter au retour des vacances si nous décidions d’aller de l’avant. Dans ma tête, je savais déjà que je voulais un lapin, mais je voulais surtout laisser le temps à grand A. de bien réfléchir aux responsabilités, avantages et inconvénients que représente l’adoption d’un lapin.

Début janvier, nous étions prêts! Nous sommes allés au refuge, qui malheureusement regorge non seulement de chats et de chiens abandonnés, mais aussi de lapins. Dès notre arrivée, grand A. a eu un coup de cœur pour une jolie lapine rousse nommée Pêche. Une bénévole nous a donc conduits dans une salle des câlins pour faire connaissance avec Pêche. La petite lapine, âgée de 7 mois, était sociable, pas du tout craintive, et absolument adorable.

La bénévole nous a dit qu’elle avait été abandonnée au refuge parce qu’elle avait été offerte en cadeau à des enfants par leurs parents, mais qu’ils s’en étaient désintéressés et ne s’occupaient plus d’elle. Elle avait été prise pour un jouet, comme tant d’autres animaux, qui une fois perdu l’attrait de la nouveauté, se font abandonner…

La bénévole nous a fait passer une courte entrevue pour s’assurer du sérieux de notre démarche d’adoption, nous avons signé le contrat et sommes repartis avec notre belle Pêche!


Depuis, c’est l’amour fou. Sa cage est dans la chambre de grand A., mais en réalité, elle y passe très peu de temps. Elle circule librement dans sa chambre pendant la nuit et dort soit collée contre lui, ou au pied de son lit. Grand A. dort bien, avec sa petite Pêche, et n’a pas refait d’insomnie depuis son arrivée dans la famille!

Quant à moi, je suis en amour avec ma lapine. Elle est tellement adorable! Elle est propre et stérilisée, elle ne fait donc aucun dégât dans la maison (sauf gruger les fils de chargeurs de iPod… mais ça, que voulez-vous, c’est la vie! On les cache et ça règle le problème!). Comme je suis à la maison pendant la journée, je la laisse en liberté et elle sautille partout, fouine, se cache, et joue même avec mes minettes! J’ai déjà hâte à cet été pour pouvoir l’emmener jouer dehors, attachée à un petit harnais. Ce sera génial d’être dans la cour avec elle qui gambade tout autour!


Bref, un lapin, c’est un animal de compagnie formidable! Mais surtout, surtout, elle fait faire de beaux rêves à mon grand A. et ça, ça vaut tout l’or du monde!

lundi 18 janvier 2016

C’est aujourd’hui que ça commence! Pas demain!

J’ai relu mon dernier billet, dans lequel je vous faisais part de mon stress et de mon inquiétude par rapport aux évaluations que ma fille passera à l’école de quartier à la fin janvier. J’ai vu, encore une fois, mon manque de confiance en moi, mon désir de satisfaire parfaitement les exigences des institutions scolaires et mon éternelle angoisse.

J’avais pourtant décidé que les mots qui me guideraient en 2016 seraient confiance, audace et liberté. Et voilà que nous ne sommes qu’en janvier, et que le doute et la peur se sont déjà emparés de moi!

Ça ne se passera pas comme ça, je vais me parler dans le blanc des yeux et me secouer les pensées négatives. Regardez-moi bien aller!

« Chère Julie l’Anxieuse,

Il n’a fallu que l’appel du directeur d’école pour que l’anxiété et l’angoisse reviennent au galop. Toi qui voulais pourtant que ton année 2016 soit autrement, qui voulais être plus confiante et chasser la peur qui t’habite trop souvent depuis trop longtemps.

Tu as pourtant tout ce qu’il faut pour être confiante, audacieuse et libre. Tu l’es depuis toujours, mais tu ne t’en rends pas compte.

Tu as fait confiance si souvent. Tu as même eu confiance en toi, tout plein de fois! Tu as fait confiance à la vie quand elle t’a guidée vers Alexandre. Tu as eu confiance que la vie serait plus forte que la peine et la mort quand tu as fait deux fausses couches. Tu as eu raison, puisque malgré ces deux petits bébéanges, tu as eu quatre magnifiques enfants. Tu as confiance en tes enfants. Tu sais bien qu’ils ont tout ce qu’il faut pour être heureux et avoir de belles vies. Tu sais que ta grande M., qui a des défis particuliers, fera son chemin. À sa façon bien à elle, bien sûr, mais elle te surprendra comme toujours.

Tu es audacieuse. Tu te décris toi-même comme une anxieuse qui a du « guts ». Il en fallait, du « guts », pour sortir du moule aussi souvent que tu l’as fait. Quand Alexandre et toi avez décidé d’avoir des enfants jeunes, alors que tu étais encore aux études et que vous n’aviez presque pas de sous, tu n’as pas eu peur. Tu as suivi tes valeurs, même si la norme sociale prétend qu’il est préférable d’attendre d’avoir fini ses études, trouvé un travail stable, acheté une maison, et le tout, dans l’ordre. Toi, tu te foutais bien de cet ordre supposé. Certains t’ont dit, devant toi ou dans ton dos, que c’était fou, que ça n’avait pas d’allure, d’avoir des enfants alors que vous étiez jeunes et étudiants. Tu as eu l’audace de faire à ta tête. Et jamais, jamais, jamais tu n’as regretté d’avoir pris cette décision. Tu as eu l’audace de changer de carrière quand tu as vu que celle pour laquelle tu avais étudié si longtemps ne te convenait pas. Tu as eu l’audace de retirer tes enfants de l’école quand tu as constaté que le système scolaire ne permettait pas à ta fille de s’y épanouir. Alexandre et toi avez eu l’audace de démarrer une entreprise pour vous créer de l’emploi quand vous n’en aviez plus, alors que vous n’aviez pas un sou et que vous veniez tout juste d’apprendre que vous attendiez votre quatrième enfant. C’était complètement débile, mais aujourd’hui, l’entreprise roule bien et votre audace commence à vous rapporter.

Tu es libre. Tu es un esprit libre. Les conventions et les normes sociales ne t’intéressent pas tellement, tu préfères faire à ta tête. Choisir de faire l’école à la maison, c’était retrouver ta liberté éducative et libérer ta fille d’un système scolaire qui la rendait dépressive et malheureuse. Tu as une facilité à t’exprimer et cette aptitude t’a permis de faire valoir tes droits, tes décisions et tes convictions chaque fois qu’il l’a fallu. Tu as tenu tête et défendu ta liberté devant des instances scolaires qui ont tenté de t’intimider et de te faire croire que tu n’étais pas assez compétente pour t’occuper de ton enfant.

Tu vois, Julie, que tu es capable? Que tu es assez bonne? Tu as décidé que ton année 2016 serait placée sous le signe de la confiance, de l’audace et de la liberté. Alors soit! Et c’est aujourd’hui que ça commence, pas demain!

N’aie plus peur, tout va bien aller,


Julie la Confiante, Audacieuse et Libre »

vendredi 15 janvier 2016

Je m'énerve moi-même

Ça y est, j’ai reçu l’appel du directeur de l’école pour m’informer que grande M. passera ses examens de français les 25 et 26 janvier, et ses examens de maths en février.

Elle aura droit à toutes ses aides technologiques et autres outils, tel que stipulé dans le plan d’intervention rédigé par l’orthophoniste et l’orthopédagogue que nous voyons au privé.

Comme ce seront des journées pédagogiques, elle sera seule dans la classe avec une enseignante de 6e année, qu’elle a déjà rencontrée une fois.

L’enseignante et le directeur ont lu le plan d’intervention et le rapport d’évaluation d’orthophonie de grande M. et connaissent donc ses difficultés et les adaptations nécessaires.

Ils m’ont fait parvenir un plan détaillé expliquant comment se dérouleront ces journées d’évaluation. Pas de « pogne », pas de surprises, et les conditions que j’ai demandées sont respectées.

À première vue, tout est parfait.

Mais je stresse quand même et je m’énerve moi-même d’être aussi énervée!

Je suis aussi stressée que si c’était moi qui devais passer ces examens. Peut-être même plus, parce que même si c’est ma fille qui est évaluée, je sais bien que je le serai aussi, indirectement. Cette fois, par contre, je n’ai aucun pouvoir sur la situation. Je ne peux pas étudier, réviser mes notes ou vérifier mes informations ad nauseam comme lorsque j’étais étudiante. C’est ma fille, maintenant, l’élève évaluée.

Je l’ai préparée de mon mieux. Je l’ai fait suivre par des professionnelles extraordinaires pour compléter mon enseignement et mieux l’outiller, en raison de ses difficultés d’apprentissage.

Je lui ai montré plein de choses, répété, répété encore, réexpliqué de mille différentes façons pour m’assurer qu’elle comprenne. Je lui ai donné de mon temps, de mon énergie et de mes connaissances.

Les 25 et 26 janvier, je ne pourrai pas faire plus. Ce sera à son tour de jouer.

Quand on choisit de faire l’école à la maison, on ne sait pas à quel point nous serons jugés, en tant que parent-éducateur. Aux yeux de la commission scolaire et des intervenants scolaires (pas tous, heureusement), nous ne sommes pas aptes à enseigner à nos enfants. Nous ne sommes que des parents, après tout. Nous devons constamment nous battre et faire nos preuves, démontrer que nous sommes intelligents et capables d’apprendre des choses à nos enfants. C’est lourd et c’est stressant.

Si ma fille réussit ses examens, ça voudra dire que je lui ai bien enseigné. Si elle échoue, c’est moi qui aurai échoué dans mon rôle de parent-éducateur. Je sais bien que c’est faux, mais j’ai bien peur que ce soit ainsi que ça se passe... Pour les institutions scolaires, la compétence des parents-éducateurs est directement liée aux résultats d’évaluation de leur enfant. Pourtant, tous les enseignants ont, dans leurs groupes, des élèves qui réussissent et d’autres qui échouent, et leurs compétences à enseigner ne sont pas remises en question!

Bref, ça m’énerve, ça m’angoisse. Et ça m’énerve de m’énerver. J’aimerais tant être zen, être au-dessus de tout ça, et que les jugements des intervenants scolaires ne m’affectent pas. J’aimerais tant être solide, confiante, imperturbable. Mais je ne suis pas comme ça.

Techniquement, grande M. devrait bien réussir ses examens de compréhension de lecture. Elle devrait aussi assez bien s’en sortir avec la rédaction de textes, puisqu’elle aura droit à ses outils technologiques.

Ce qui m’inquiète plus? Les maths, surtout les résolutions de problème, qui sont pour elle un énorme défi. Et son rythme de travail qui est lent, si lent! Sera-t-elle capable de terminer ses examens dans le temps alloué?


Nous avons encore dix jours pour travailler, réviser et nous préparer. Après ça, advienne que pourra…

mardi 5 janvier 2016

Confiance, audace et liberté

2016 est arrivée! Comment entrevoyez-vous cette nouvelle année qui débute?

Pour ma part, je la vois avec beaucoup d’optimisme. Je me sens prête à aller de l’avant, à relever de nouveaux défis, à voir grandir et changer mes enfants, à m’investir encore plus dans l’entreprise d’Alexandre.

Même si les deux semaines de vacances de Noël sont toujours un peu épuisantes pour ma famille, je me sens remplie d’énergie. Peut-être parce que je fais de l’activité physique presque tous les jours et que je prends enfin du temps pour moi. Peut-être parce que le téléphone n’arrête pas de sonner pour le travail, que des nouveaux clients veulent des soumissions, de nouvelles alliances avec des entrepreneurs sont en voie de se conclure, et que ça roule, la business! Peut-être aussi parce que mes enfants grandissent en beauté, en équilibre autant physique que psychologique, et que j’en suis très fière.

Bref, je me sens bien, je me sens forte, et j’envisage la nouvelle année avec joie!

Tous les ans, au mois de janvier, je souhaite santé, bonheur et amour à mes proches. Cette année, ce ne sont pas ces mots qui m’inspirent. Bien entendu que la santé, le bonheur et l’amour sont importants! Mais pour faire changement, pour 2016, je vous souhaite (et me souhaite aussi!) confiance, audace et liberté.

Confiance

Confiance que la vie vous apportera de bonnes choses. Confiance que tout ira bien, même si parfois c’est difficile de voir la lumière au bout du tunnel. Confiance en vous, aussi, parce que c’est la base de tout. Confiance que vous avez tout ce qu’il faut pour être heureux et réussir. Confiance que vous méritez d’être aimé et respecté.

Audace

Cette année, osez. Osez voir plus grand, voir plus loin. Osez être qui vous êtes vraiment. Osez croire en vos rêves et faire ce que vous devez faire pour les réaliser. Osez aussi vous lever, vous tenir debout face à l’adversité. Osez penser en dehors de la boîte, sortir des sentiers battus, affronter les idées reçues. Osez bousculer la routine. Osez cesser d’avoir peur du jugement des autres. Osez cesser d’avoir peur, tout court.

Liberté

Soyez libres d’être qui vous êtes. Soyez libres d’avoir des opinions, de les exprimer (respectueusement, bien sûr!). Libérez-vous de ce moule unique dans lequel la société aimerait tant vous faire entrer. Libérez-vous de ce qui vous rend malheureux ou stressé. Soyez libres de bâtir votre vie telle que vous la voulez, selon vos valeurs et vos intérêts.

Et surtout, surtout, prenez un petit moment chaque jour pour apprécier. Appréciez d’être vivant et d’être ici, maintenant. Prenez le temps de savourer votre chance d’être né dans un pays où il est possible d’avoir confiance en l’avenir, d’oser rêver et d’être audacieux, car cette liberté n’est pas donnée à tout le monde.


Je vous embrasse et je vous souhaite une magnifique année 2016!