Qui suis-je?

dimanche 25 octobre 2015

Moi, mon ventre mou et l'activité physique

Autrefois, dans mon jeune temps, j'étais mince et en forme... puis sont venus les bébés!

Je n'ai jamais été sportive. Mais j'ai toujours été active, par contre. Depuis mon adolescence, j'ai dansé beaucoup, marché énormément, toujours bougé. J'ai toujours été dans mon poids santé ou un peu en-dessous.

Je n'ai pas eu de mal à reprendre ma taille de guêpe après l'arrivée de bébé 1. J'étais jeune, j'avais à peine 21 ans. J'étais en pleine forme, j'avais recommencé à danser à peine deux mois après sa naissance et je marchais des kilomètres avec bébé en poussette, puisque c'est le seul moment où elle dormait (et que j'avais une petite pause!).

Je suis devenue encore plus mince après la naissance de bébé 2. Épuisée par mes deux grossesses rapprochées et le manque cruel de sommeil, j'avais à peine le temps de manger tant mes deux petits me demandaient de l'énergie. Je suis retournée à l'université deux mois après la naissance de grand A., pour faire des cours du soir dans l'espoir de terminer mon bacc dans un délai raisonnable. Je l'emmenais souvent avec moi en porte-bébé kangourou. Je le trimbalais partout, tant il était un bébé facile. Je prenais l'autobus, puis le métro, avec mon bébé bien collé contre moi sous mon manteau, et je l'allaitais tout en prenant des notes dans mes cours. Ces soirs-là, avec mon sac d'école sur le dos et mon porte-bébé sur le ventre, marchant dans les longs couloirs du métro puis de l'université, je faisais de l'exercice physique en masse!

Six ans plus tard, bébé 3 est arrivé. J'avais 29 ans. J'ai pris un nombre effarant de livres pendant cette grossesse où les chutes de pression à répétition m'obligeaient à rester le plus souvent assise ou couchée. Il a été beaucoup plus difficile de perdre du poids après la naissance de petit L., malgré que j'étais relativement active.

Puis est arrivée petite É. il y a deux ans. Encore une fois, j'ai pris énormément de poids pendant cette dernière grossesse et j'avais un ventre énorme. Cette fois, je n'ai pas réussi à retrouver mon poids et mon corps d'antan.

Grosse patate!

Je sais, je vieillis. Avoir un enfant à 21 ans ou à 31 ans, c'est très différent!

Je sais, mon ventre a été très étiré quatre fois pour porter mes merveilleux bébés, et je lui en suis reconnaissante. C'est un privilège que de pouvoir donner la vie! Je ne devrais pas lui en vouloir d'être mou. Je sais que la peau étirée ne reviendra sans doute jamais tout à fait comme avant.

Je sais, il est normal d'avoir moins de temps et d'énergie pour se remettre en forme lorsqu'on a des enfants. Plus on en a, plus c'est difficile de trouver du temps pour soi.

Mais la réalité, c'est que, de toute ma vie, je n'ai jamais été aussi sédentaire.

J'ai pris du poids. J'ai le ventre mou. Je me sens comme une grosse patate. Je déteste ça.

La danse, un amour du passé?

À partir de l'âge de 12 ans, j'ai dansé, beaucoup, et pendant de très nombreuses années. Le ballet classique était ma passion, la danse contemporaine suivait de près.

Après quelques années sans danser, je suis retournée dans un studio il y a un peu plus d'un an, à la barre et pointes aux pieds, quelques mois après la naissance de petite É. Si danser me faisait un bien fou, monter sur pointes et me faire mal aux pieds ne me tentait plus du tout. Faire le spectacle de fin d'année ne m'a pas amusée non plus. Je préférais, et de loin, les exercices à la barre et au centre plutôt que le long, pénible et laborieux apprentissage des chorégraphies. Le stress de monter sur scène, qui me plaisait tant autrefois, était vraiment de trop dans ma vie, cette fois. J'avais envie de danser pour le plaisir de danser, tout simplement. Pas pour m'offrir en spectacle. Pas pour me faire mal aux pieds.

J'ai donc cessé la danse pour voir si le désir de danser reviendrait. Il n'est pas (encore) revenu.

Plein-air et randonnée, pas facile avec des minis!

Je suis allée faire quelques randonnées au Mont-St-Hilaire l'été dernier. Alexandre et moi étions de grands randonneurs et amateurs de plein-air, avant l'arrivée des enfants. Me retrouver en pleine nature me fait tant de bien!

Nous sommes aussi allés marcher au parc des Salines, à St-Hyacinthe, avec la marmaille. Le terrain étant plat, c'est beaucoup plus facile pour les tout-petits de s'y promener et c'était une belle initiation à la randonnée pédestre. Par contre, il n'y a rien de cardio ou de sportif à marcher avec des mousses de 2 et 4 ans qui s'arrêtent à chaque fleur et chaque caillou pour s'émerveiller devant ces trouvailles!

Je vais continuer d'aller faire des randonnées et je vais tenter d'y aller plus souvent seule, ou avec Alexandre et mes grands.

Retourner au gym?

Entre bébé 2 et bébé 3, je m'étais inscrite au gym pour faire du conditionnement physique. J'y suis allée de façon assidue pendant plusieurs mois, de l'automne au printemps. L'été venu, je trouvais absurde d'aller m'enfermer dans un gym alors qu'il faisait si beau à l'extérieur. Je n'y suis jamais retournée depuis. J'ai bien aimé m’entraîner, au début, mais au fil du temps, même en changeant de routine et d'appareils, je trouvais ça trop redondant et je me suis désintéressée.

Temps, argent, énergie et motivation, où êtes-vous?

Bref, je ne sais pas trop quoi faire pour me remettre en forme, ni par où commencer.

Trouver des activités physiques qui me plaisent et conviennent à mon petit budget serait sans doute le point de départ.

Trouver le moyen de me botter le derrière malgré la fatigue et le manque d'énergie n'est pas facile.

Prendre le temps non plus. Les journées semblent passer à toute vitesse. Le soir, une fois les enfants couchés, il est déjà tard et j'ai encore plein de tâches à faire. Et comme mes plus jeunes et grand A. vont à la garderie et à l'école pendant la journée, je veux passer du temps avec eux en soirée, pas aller m’entraîner...

Vos trucs, encouragements et conseils, svp!

J'ai besoin de vous! J'ai besoin de vos trucs, de vos encouragements et de vos conseils pour me remettre en forme!

Quelles activités physiques pratiquez-vous?

À quel moment les faites-vous? Comment parvenez-vous à concilier travail/famille et activité physique dans vos horaires sans doute aussi chargés que le mien?

Avez-vous une phrase, citation ou parole d'encouragement fétiche pour vous motiver à bouger?

Bottez moi le derrière, amis lecteurs, j'en ai grandement besoin!



vendredi 9 octobre 2015

Petit moment de panique

Un soir, en s’en allant prendre son bain, grand A. me lance : « Maman, je pense que ce n’était pas une bonne idée que je fasse l’école à la maison. Je suis vraiment en retard sur les autres de ma classe ! »

Moment de panique intérieur. Mon cœur s’arrête de battre, mes pensées s’emballent. Oh mon Dieu, qu’aie-je donc fait! J’ai échoué dans mon rôle de parent-éducateur, ma décision de le scolariser à la maison était une erreur et j’ai nui à mon enfant. Il est en retard à l’école, en difficulté, à cause de moi! Merde, merde, merde!

Je dois rester calme, je respire. Calmement, j’entame la discussion avec grand A. pour bien comprendre ce qu’il essaie de me dire.

Moi : « Tu as l’impression que tu es en retard sur les autres? Qu’est-ce qui te fait penser ça? »

A : « Ben, c’est à cause que je ne sais pas jouer de flûte à bec! Dans le cours de musique, je suis vraiment poche! »

Ah. Bon. Il est vraiment en retard à cause de la flûte à bec. Ok, je me calme et je respire. Je ne crois pas que son avenir scolaire et professionnel soit en jeu à cause de la flûte à bec.

Moi : « C’est vrai qu’on n’a pas fait de flûte à bec quand tu faisais l’école à la maison. Mais ton prof de musique t’a donné des exercices à faire pour apprendre les notes, et quand on les a faits ensemble, ça allait plutôt bien, non? »

A : « Oui, je sais mes notes maintenant, mais je ne joue pas aussi vite que les autres »

Moi : « Je te rappelle qu’on est seulement au mois d’octobre! Les autres font de la flûte à bec depuis deux ans, et toi, depuis un mois à peine! Et tu sais déjà tes notes, c’est super! La vitesse viendra, sois patient. Est-ce que tu te sens en retard à cause d’autre chose? »

A : « En anglais écrit, je suis poche. »

Moi : « C’est vrai qu’on a plus travaillé l’anglais oral… On va se pratiquer à l’écrit et ça ira mieux, tu vas voir. Dans les autres matières, comment ça va? En univers social? »

A : « Fastoche! »

Moi : « Sciences? »

A : « Faf! »

Moi : « Maths? »

A : « Super! »

Moi : « Français? »

A : « Français écrit, j’aime pas ça et je ne suis pas super bon »

Moi : « Tu n’as jamais aimé ça et ça n’a jamais été ta force non plus, non? On ne peut pas être bon dans tout! Mais en lecture? »

A : « Bébé fafa! »

Moi : « Donc, tu me dis que tu es vraiment en retard à l’école à cause de la flûte à bec et de l’anglais écrit, c’est ça? »

A : « Ouin… c’est peut-être pas si pire que ça… »

Moi : « Tu es encore en adaptation et on est juste au début de l’année scolaire. Laisse-toi une petite chance! Ton professeur m’a dit que ça allait bien et qu’il n’était pas inquiet pour toi. On va pratiquer l’anglais écrit et ta flûte, si tu veux. »

A : « Ok! C’est vrai que je suis quand même bon dans les autres matières. Je ne suis pas vraiment si en retard que ça, finalement… »

Ouf, quel soulagement! Il n’y a rien de tel que de relativiser, parfois, pour remettre les choses en perspective.

Au cours de ses trois années de scolarisation à domicile, il ne pouvait se comparer à personne. Il apprenait bien, à son rythme, sans avoir le stress et la pression de devoir suivre le groupe. Il ne pouvait jamais savoir s’il était le premier ou le dernier à avoir effectué son travail. Il ne savait pas s’il était « bon » ou « moins bon » que les autres, puisqu’il n’était comparé qu’à lui-même.

Sa plus grosse adaptation, à l’école, c’est ça : gérer la pression de performance inhérente au milieu scolaire. Il déteste être plus lent que les autres en musique. Il n’a pas aimé être le dernier de la classe à terminer son travail écrit d’anglais.

C’est d’ailleurs sur ça qu’il a mis l’accent, au point de s’en faire, de regretter ses années d’école maison et même d’oublier que ça allait bien dans toutes les autres matières.  Ça m’attriste et me confronte à la fois, puisque je souffre d’une grande anxiété de performance moi-même et j’ai bien du mal à m’en défaire. La preuve : quand grand A. m’a dit qu’il se sentait en retard à l’école, je l’ai automatiquement perçu comme un échec de ma part!

Grand A. doit apprendre à se faire confiance et à ne pas trop se soucier de ce que les autres font, de leurs notes et de leur rythme. Chacun apprend à sa façon et personne n’est bon dans tout.


Quant à moi, je dois aussi apprendre à moins m’en faire et à me faire confiance en tant que parent-éducateur. Parce que finalement, cette fois, j’ai totalement paniqué… à cause d’une flûte à bec!

lundi 5 octobre 2015

L’eau propre est sale

Ces temps-ci, le traitement des eaux usées de la ville de Montréal occupe une grande place dans l’actualité, et avec raison : plus de 8 milliards de litres d’eau sale seront rejetés dans le fleuve Saint-Laurent, sans avoir subi de traitement d’épuration!

C’est non seulement inconcevable et inacceptable, mais c’est franchement dégueulasse. D’ailleurs, une pétition a été lancée afin de bloquer ce puant projet.

Toutefois, saviez-vous que, malgré les traitements d’épuration des eaux, l’eau qui retourne au fleuve n’est pas vraiment propre?

C’est ce que j’ai appris grâce à une question que m’ont lancée tout bonnement mes enfants.

J’ai toujours été un peu grano et très sensible à la question environnementale. Depuis plusieurs années, j’utilise presque exclusivement des produits nettoyants ménagers et de soins personnels écologiques. Je « triche » parfois, mais j’essaie vraiment de trouver les produits les moins nocifs possible pour la santé et l’environnement.

Ça allait de soi, pour moi, de ne pas exposer ma famille au cocktail de produits chimiques qu’on retrouve pourtant dans l’allée des nettoyants ou des soins personnels du magasin. Puis, un de mes enfants m’a posé une bonne question : « Maman, à quoi ça sert d’utiliser des produits écologiques puisque de toute façon, l’usine nettoiera l’eau avant de la retourner dans la rivière? »

Humm, c’est bien vrai! J’ai été capable de leur expliquer l’importance d’utiliser des produits sains et sécuritaires pour la santé, mais je ne savais pas trop quoi leur répondre pour l’aspect écologique.

J’ai donc écrit à Équiterre pour leur poser la question.  Ils m’ont répondu super rapidement en me référant à l’organisme Eau Secours, qui a publié cet intéressant document sur la gestion des eaux usées.

Je vous conseille fortement de le lire, mais si vous n’en avez pas le temps, voici un très bref résumé : les usines de traitement des eaux usées ne sont pas capables de nettoyer parfaitement les eaux. En fait, elles retirent les « gros morceaux », comme les matières fécales, papier de toilette et autres machins, comme le sable et les cailloux. Mais les particules chimiques des détergents, savons, médicaments et autres ne sont pas traitées et retournent directement dans la nature. Les eaux usées, une fois traitées, ne contiennent donc plus de caca, c’est vrai, mais constituent encore une soupe chimique très néfaste pour la faune et la flore aquatique, ainsi que pour la santé humaine, il va sans dire.

Utiliser des produits ménagers et de soins personnels écologiques et biodégradables est donc vraiment utile, autant pour la santé que pour l’environnement.

Bien sûr, vous me direz que les entreprises et industries pollueraient encore, même si tous les citoyens utilisaient des produits non toxiques. Vous avez raison. Mais est-ce une raison pour ne rien faire?

Et si tous les citoyens et entreprises de travaux ménagers changeaient leurs produits polluants par des alternatives plus écologiques? Et si chacun d’entre nous faisait sa petite part et qu’au bout du compte, tous ensemble, on parvenait à réduire la quantité de produits chimiques qui se retrouve dans nos écosystèmes aquatiques?

Appelez-moi une pelleteuse de nuages, une hippie, une grano ou une utopiste, si vous voulez. Mais moi, je pense que nous avons tous notre petite part à faire pour laisser à nos enfants une planète en meilleur état que lorsque nous y avons vu le jour et que tous les petits gestes peuvent faire une différence!