Qui suis-je?

vendredi 1 mai 2015

Ça me manquera…

Cet après-midi, nous sommes allés jouer au parc avec toute une gang d’amis qui font l’école à la maison. Nous devions bien être une dizaine de familles qui nous sommes retrouvées pour profiter de cette belle journée de printemps au grand air.

J’ai regardé mes enfants qui jouaient avec tous leurs amis, qui couraient, qui grimpaient, qui s’inventaient des histoires et des mondes, qui riaient, qui profitaient du soleil. J’ai parlé avec mes amies, nous nous sommes échangé des trucs sur l’école à la maison, partagé nos petits bonheurs, nos inquiétudes, nos réflexions.

J’ai aussi été abordée par deux mamans qui ne faisaient pas partie de notre groupe, mais qui étaient au parc avec les enfants qu’elles gardaient, ayant un service de garde à domicile. Comme d’habitude, un groupe d’enfants d’âge scolaire qui jouent au parc pendant les heures de classe attire beaucoup l’attention! Elles m’ont demandé, très poliment, ce que nous faisions là et pourquoi nos enfants n’étaient pas à l’école.

Je leur ai répondu que nos enfants étaient scolarisés à domicile et, bien entendu, les questions se sont mises à fuser. Quand je parle d’école à la maison avec des gens qui ne connaissent pas ça, j’ai toujours deux types de réaction : l’enthousiasme spontané ou la méfiance. J’ai eu droit à chacune de ces réactions avec ces deux mamans. L’une d’entre elles s’est exclamée : « Wow, c’est donc bien cool! » et l’autre, plus réservée, a dit : « Ah oui? Vous avez le droit? »

Ces réactions initiales ont été suivies d’une pléthore de questions qui se sont succédé les unes aux autres : « Mais les examens du Ministère? Avez-vous une formation en enseignement? Mais comment faites-vous pour savoir quoi leur enseigner et comment? La DPJ, dans tout ça, elle dit quoi? Et la CS? » Comme nous étions un gros groupe et que tous les enfants n’étaient visiblement pas en manque de socialisation, je n’ai pas eu droit cette fois aux inévitables questions sur l’isolement et la nécessité de côtoyer d’autres enfants. C’était assez évident que nos enfants étaient parfaitement capables de socialiser!

Une des deux femmes s’est mise à me parler de son enfant qui a des difficultés d’apprentissage, de ses défis, des batailles qu’elle a dû mener pour qu’il obtienne enfin des services à l’école. L’autre avait une amie dont la fille était douée et qui commençait à montrer des signes d’ennui importants à l’école, n’étant pas stimulée intellectuellement à la pleine mesure de ses capacités. Puis, elles se sont mises à parler de devoirs, d’horaires, d’examens, de toutes ces choses normales pour les enfants qui vont à l’école.

Je me suis retournée, j’ai regardé tous ces enfants qui jouaient au soleil dans ce parc en plein après-midi, un jour de semaine, et j’ai pensé à toute cette belle liberté que notre choix éducatif nous donnait.

J’ai pris un moment pour savourer cet instant, parce que ça achève. L’an prochain, grand A. retournera en classe. Avec tous les beaux défis et nouvelles expériences qui l’attendent. Mais aussi avec toutes les contraintes du milieu scolaire…


Notre projet d’école à la maison tire peu à peu à sa fin. Je suis prête à passer à autre chose et mes enfants aussi. Mais bon sang que ces moments de liberté me manqueront…

2 commentaires:

  1. C'est vraiment un choix difficile auquel tu es confronté mais je crois que tu as déjà pris ta décision, et c'est certainement la bonne décision. Une maman heureuse et épanouie sera une meilleure maman pour ses cocos. Tu es une femme pleine et entière et je crois que tu dois comblée toutes les facettes de ta personnalité: femme, amoureuse, maman, professionnnelle, etc..Fais seulement de ton mieux. Le reste viendra naturellement. Je t'encourage.

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    1. Merci pour tes bons mots et tes encouragements, Tiffany :-)

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