J’aime bien le bacon, occasionnellement. Avec un petit
déjeuner spécial du dimanche ou dans un club-sandwich, c’est délicieux!
Mais quand ma petite É., presque 20 mois, fait le bacon par
terre, plusieurs fois par jour, j’aime pas mal moins ça.
Ces derniers temps, je ne reconnais plus ma petite fille.
Elle qui est d’ordinaire si douce, calme et souriante, s’est transformée en
petite chigneuse, pleurnicheuse et criseuse. Elle met ma patience à rude
épreuve!
On dirait qu’elle ne sait plus elle-même ce qu’elle veut.
Elle me pointe un jouet, puis le repousse en criant. Pleure pour que je la
prenne, mais se débat pour débarquer lorsqu’elle est dans mes bras. Crie pour
voir son papa, mais quand je la lui donne, elle tente de se jeter en bas de ses
bras pour revenir dans les miens. Je ne compte plus le nombre de fois où elle s’est
cogné la tête en se cabrant subitement vers l’arrière dans un accès de colère.
Des fois, exaspérée, je n’ai d’autre choix que de la laisser
faire sa crise par terre et de l’ignorer. C’est dur! Surtout quand je ne suis
pas à la maison et que des gens sont témoins de la scène (comme à l’activité du
groupe d’école maison, hier, où ses cris et ses pleurs ont retenti pendant une
bonne partie de l’après-midi… Désolée, les filles!).
Elle est comme ça depuis qu’elle est sortie de l’hôpital, il
y a un mois. Le pédiatre m’avait bien avertie que les séquelles émotives d’une
hospitalisation pouvaient se faire ressentir pendant plusieurs semaines.
Ajoutez à ça plusieurs dents qui poussent, une réintégration pas si facile à la
garderie et un « terrible two » qui
approche dangereusement et vous obtiendrez un cocktail assez explosif…
Je ne peux pas y faire grand-chose, à part continuer de
faire preuve de patience et lui donner juste assez d’attention pour la
sécuriser et l’apaiser, et pas trop pour ne pas lui laisser croire que se sont
ses cris qui m’incitent à m’occuper d’elle.
Alors, si vous croisez une maman échevelée et exaspérée
accompagnée d’une petite pinotte qui fait le bacon au centre d’achat, s’il vous
plait, soyez indulgents! Ce sera peut-être moi…
Des fois, faut revenir en arrière. Faire du portage et ressortir le biberon ou allaiter plus souvent si elle est allaitée. Une hospitalisation, ça marque. Reculer pour mieux avancer.
RépondreEffacerJe suis tout à fait d'accord avec toi. J'avais commencé à la sevrer un peu avant son hospitalisation, mais j'ai recommencé à l'allaiter à temps plein quand elle est tombée malade. Elle en avait tant besoin, et moi aussi!
EffacerHeureusement, depuis que j'ai écrit ce billet, les choses se sont déjà améliorées. Elle a retrouvé son sourire et a recommencé à babiller. Elle demande le sein de moins en moins souvent. On est sur la bonne voie :-)
L'hopital et la garderie ça fait beaucoup ... est dans ce contexte, elle et toi avez peut-être davantage besoin de gros câlins de bacon, plutôt que de bacon solo...
RépondreEffacerBon courage !
Des câlins de bacon, j'adore! Je crois que je vais adopter cette nouvelle expression. Oui, des câlins tout plein, tu as raison :-)
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