Qui suis-je?

mercredi 25 mars 2015

Nouveau rythme, nouvel équilibre

Depuis lundi, les avant-midis sont particulièrement silencieux dans ma maison. On n’entend que des pages qui se tournent, des crayons qui frottent contre une feuille, mes doigts qui pianotent sur le clavier. Parfois, une question : « Maman, je ne comprends pas ce numéro. Tu peux m’expliquer? ».

Après avoir rédigé quelques textes pour mes clients, je prends une pause pendant laquelle je vide et remplis le lave-vaisselle ou part une brassée de lavage. Je réussis à accomplir des tâches en entier, du début à la fin, sans interruption. C’est inhabituel. C’est agréable.

Depuis lundi, petit L. et petite É. sont à la garderie toute la journée. Ils iront désormais trois jours par semaine. Ces trois jours-là, je suis seule à la maison avec les grands. Je peux travailler. Je peux même me concentrer sur mon travail. Les grands s’installent près de moi avec leurs cahiers et font de l’école, calmement, concentrés eux aussi. C’est agréable.

Lundi après-midi, nous avions une sortie éducative avec le groupe d’école-maison. C’est une des premières fois que je n’ai pas de petits à m’occuper pendant une de ces sorties. J’ai pu écouter l’animateur de l’activité en même temps que mes enfants. Je suis même restée assise tout le long, concentrée. Je n’ai pas eu à courir partout après un tout-petit, à prendre, à occuper, à bercer, à changer de couche, à empêcher de toucher à ce qu’il ne fallait pas, à surveiller les escaliers. C’était agréable.

Je sens que je vais bien me plaire, avec ce nouvel horaire. Trois jours sans mes deux plus jeunes, c’est parfait. Juste assez pour me donner des journées de liberté et de concentration sur mes tâches et mon travail. Juste assez pour avoir hâte de les ravoir à la maison après ce petit répit, car j’aime être avec eux et ils me manquent quand ils ne sont pas là.

Grande M. et grand A. ont apprécié ces jours sans leur petit frère et leur petite sœur, eux aussi. Ils ont aimé pouvoir étudier dans le calme. Ils ont aimé le silence, qui est si absent de ma maison, habituellement.

Petit L. est bien fier que sa petite sœur aille à la garderie avec lui. Il adore aller la reconduire à son local avant de se rendre au sien et jouer avec elle dehors, dans la cour.

Petite É., elle, est encore dans sa phase d’adaptation à la garderie. Le matin, elle pleure quand je la laisse dans les bras de son éducatrice, mais pas très longtemps. Elle ne mange pas beaucoup, se contente d’observer les autres plutôt que de participer aux activités, mais je sais que c’est normal. Elle a besoin de temps pour s’y faire.


C’est notre nouveau rythme. On est en train de construire un nouvel équilibre travail-école à la maison-famille. Jusqu’à présent, c’est drôlement agréable!

mardi 17 mars 2015

Tout va bien. Enfin, presque.

Nous émergeons tranquillement pas vite de plusieurs semaines de maladies, de virus et de blessures, ce qui explique mon absence sur le blogue. Je n’avais pas le temps d’écrire, occupée que j’étais à prendre des températures, moucher des nez, ramasser du vomi, de la diarrhée, faire du lavage de vêtements et de draps souillés, désinfecter des salles de bain, donner des sirops, me gaver de probiotiques et faire la navette entre ma maison, la pharmacie, la clinique médicale et l’hôpital.

Comme vous le savez, petite É. est sortie de l’hôpital vendredi dernier, après avoir eu une fulgurante pneumonie ponctuée d’une otite et avoir reçu de l’oxygène pendant cinq jours. Enfin, me disais-je, nous pouvions retourner à notre petit train-train quotidien! Naïve que j’étais, j’imaginais que les virus nous laisseraient enfin tranquilles.

Le lendemain, ma mère m’a offert de passer la journée chez moi pour m’aider à faire du lavage et me cuisiner plusieurs plats que j’aurais en réserve pour les soirs de semaine. À la suite de la semaine infernale que nous venions de passer à l’hôpital, j’ai accepté son aide de bon cœur. J’étais vidée de toute mon énergie et ma maison avait l’air d’une zone sinistrée.

En arrivant chez moi, ma mère a glissé sur une plaque de glace. Elle était incapable de se relever et de marcher et j’ai dû me précipiter dehors pour l’aider à entrer dans la maison. La douleur était atroce, mais sa jambe ne semblait pas enflée ni déformée.

Elle a dormi à la maison ce soir-là parce qu’elle ne pouvait pas conduire avec sa jambe mal en point. Le lendemain matin, nous sommes allés à la clinique médicale pour faire évaluer l’état de sa blessure. La docteure voulait prendre une radiographie afin de déterminer si c’était une cassure ou non, mais comble de malheur, toutes les cliniques de radiologie étaient fermées le dimanche.  Ne voulant pas aller attendre des heures à l’urgence de l’hôpital, ma mère a décidé de prendre son mal en patience et d’aller en radiologie le lendemain matin.

Le lundi matin, je suis donc allée reconduire ma mère à la clinique de radiologie avant d’aller reconduire mes deux plus jeunes à la garderie. Petite É. était encore très fatiguée de sa semaine d’hospitalisation et je voulais seulement la faire garder une heure ou deux, pour la réhabituer tranquillement à la garderie et me permettre d’aller rejoindre ma mère chez le médecin. Petite É. n’a pas apprécié du tout que je la renvoie à la garderie. La période d’adaptation, qui s’était si bien déroulée avant son hospitalisation, était entièrement à recommencer…

Malgré mon cœur brisé de la voir pleurer à mon départ de la garderie, je suis allée rejoindre ma mère à la clinique, où la radiographie a montré une fracture du péroné. Par chance, elle n’avait pas besoin de plâtre, mais nous devions aller chez l’orthésiste pour lui faire faire une botte de marche orthopédique pour immobiliser sa jambe.

Je suis ensuite allée chercher ma petite É. à la garderie sur l’heure du dîner et nous avons installé ma mère confortablement pour qu’elle reste chez nous jusqu’à ce que sa jambe lui permettre de retourner vivre chez elle sans risque.

Mardi, petite É. est encore allée à la garderie seulement en avant-midi. Elle a heureusement moins pleuré que la veille, à mon grand soulagement. En après-midi, je suis allée avec ma grande M. et petite É. à un rendez-vous de suivi avec la nutritionniste à l’hôpital Sainte-Justine. La nutritionniste nous a annoncé que grande M. avait pris très peu de poids depuis le dernier rendez-vous, mais qu’elle avait beaucoup grandi. Yé! Ça veut donc dire que l’effet du Lupron Dépôt s’est enfin dissipé et qu’elle va recommencer à « allonger ». C’est une bonne nouvelle!

Mercredi, ma mère avait encore très très mal à sa jambe et était incapable de porter sa botte orthopédique en raison de la douleur. Je suis allée reconduire les petits à la garderie, et je suis ensuite allée supplier la réceptionniste de la clinique médicale de trouver un rendez-vous pour elle même si l’horaire des médecins était complet. J’ai dû avoir l’air convaincante, car elle a accepté que ma mère puisse revoir le même médecin qu’elle avait vu la veille, le soir même. Je suis ensuite allée chercher ma petite É. à la garderie en fin de matinée.

En après-midi, nous avions à nouveau un rendez-vous médical, chez le pédiatre cette fois, pour un suivi de mes deux filles. Il m’a confirmé que les antibiotiques de petite É. avaient fait effet et que la pneumonie et l’otite étaient guéries. Hourra!

Ce soir-là, j’ai appelé ma sœur au secours, car ma mère avait rendez-vous à la clinique sur l’heure du souper, grande M. avait ses scouts, petite É. était chigneuse et Alexandre finissait très tard de travailler. Je ne savais plus où donner de la tête! C’est donc ma sœur qui a accompagné ma mère à son rendez-vous, où la docteure a ajusté sa botte de marche et lui a prescrit des antidouleurs.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, petite É. a commencé à faire de la fièvre. Légère, mais bien présente. Elle a aussi recommencé à tousser.

Vendredi matin, son torse et son ventre étaient couverts de boutons rouges. Elle était maussade et refusait de boire et de manger. Je ne savais plus quoi faire! J’ai pensé à une roséole, mais la pharmacienne m’a aussi dit que ça pouvait être une réaction allergique à son antibiotique. Inquiète, j’ai essayé de trouver une clinique sans rendez-vous, mais tout était complet.

En après-midi, son corps était entièrement recouvert de plaques rouges et de petits boutons. Elle n’avait pas bu depuis plusieurs heures, refusait même le sein, et s’est mise à saliver à pleine bouche. Sans perdre un instant de plus, nous nous sommes rendus à l’hôpital.

Nous n’avons même pas attendu dans la salle d’attente. L’infirmière du triage a regardé sa gorge et a lancé un « Oh boy! » très peu rassurant. Ses amygdales étaient enflées, blanches, et tellement grosses qu’elles se touchaient, ce qui était extrêmement douloureux et l’empêchait d’avaler. Nous avons rapidement été transférés dans une salle où l’urgentologue a prescrit du Benadryl et des cultures de gorge, de nez et des prises de sang. Ma petite puce était si faible et fatiguée qu’elle ne réagissait presque plus à toutes ces manipulations médicales.

Nous avons ensuite été envoyés à l’étage de pédiatrie, où nous avons retrouvé les infirmières et pédiatres que nous connaissons désormais trop bien. Toute l’équipe médicale est super sympathique, vraiment, mais nous ne tenions tout de même pas à les revoir de sitôt!

Les résultats des analyses sanguines et des cultures ont révélé qu’il s’agissait d’une attaque virale, et non d’une réaction allergique à l’antibiotique. Il n’y avait donc pas de traitement spécifique, à part la patience et le temps. On lui a donné des médicaments pour diminuer la douleur à la gorge et son inconfort.

Comme elle n’avait rien mangé ni bu depuis plusieurs heures, le pédiatre voulait que nous restions à l’hôpital pour la nuit afin qu’elle reçoive un soluté, afin d’éviter la déshydratation. Pas besoin de vous dire que nous n’en avions vraiment pas envie…

J’ai donc pris ma petite É., qui s’était calmée depuis qu’elle avait reçu de la médication, et je l’ai mise au sein. Je lui ai parlé doucement et l’ai invitée à boire. Et elle a bu, à mon plus grand soulagement.

Au même moment, j’ai vu le teint d’Alexandre changer du rosé vers le verdâtre. Il s’est précipité aux toilettes… et a commencé à avoir la gastro. Bon sang, encore autre chose! J’étais exaspérée.

Finalement, j’ai demandé au pédiatre de nous laisser retourner à la maison pour la nuit, étant donné que petite É. avait bien bu. Il a accepté, à condition que nous revenions le lendemain matin pour réévaluer son état. Cet arrangement me convenait parfaitement. N’importe quoi pour ne pas passer la nuit à l’hôpital faisait mon affaire!

Sitôt arrivés à la maison, j’ai vu ma mère et son teint verdâtre. Elle s’est précipitée aux toilettes le plus rapidement possible malgré sa jambe cassée et… a commencé une gastro. Qui donc allait être le prochain touché? Comme si nous avions besoin de ça en plus!

Le lendemain matin, après une nuit mouvementée où ma toilette a été surutilisée par mes deux malades, je suis allée à l’hôpital avec ma petite É. La fièvre avait baissé et elle avait recommencé à boire, mais son corps n’était plus qu’une grosse plaque rouge boursoufflée. Le pédiatre l’a examinée et a jugé que son état était assez bon pour qu’elle n’ait pas à être hospitalisée. Le virus allait passer, il s’agissait d’être patient et de s’assurer qu’elle demeure hydratée et confortable.

À mon retour à la maison, petit L. a eu une si violente diarrhée que sa couche a débordé et que ça a coulé jusque sur le plancher… Puis, il a vomi au milieu du salon. Pensez à tous les gros mots que vous connaissez, puis aux plus vulgaires… ils me sont passés par la tête à ce moment précis. Tous.

Après avoir ramassé les dégâts et donné un bain à mon petit homme, je suis allée à l’épicerie. J’ai acheté tous les désinfectants les plus forts, les plus chimiques, les plus toxiques, bref tous ces produits que je n’achète plus depuis des années par souci environnemental. Mais ce jour-là, l’environnement était le cadet de mes préoccupations. J’étais déterminée à désinfecter ma maison de fond en comble, à chasser, que dis-je, tuer, éradiquer, détruire tous les virus qui s’étaient permis d’entrer dans ma maison. Ha! C’est moi qui allais gagner cette bataille !

J’ai passé le reste de la journée, et les jours suivants, à soigner, nettoyer, désinfecter, laver, torcher et prier pour que le reste de la famille soit épargnée par la gastro.

Mes prières ont été exaucées : la gastro n’a pas fait d’autres victimes. Tous ceux qui en ont été atteints sont maintenant remis. Et petite É. va mieux. Elle a recommencé à jouer, à manger et à boire. La fièvre a disparu et ses plaques rouges pâlissent peu à peu. Quant à ma mère, sa jambe commence à lui faire un peu moins mal.


On va s’en sortir. Le printemps s’en vient. Le soleil, le beau temps, la lumière. La chaleur. On en a tous bien besoin!

jeudi 5 mars 2015

À l'hôpital...

Je prends deux petites minutes pour vous donner quelques nouvelles. Ma petite É. est hospitalisée depuis mardi pour une infection respiratoire qui a causé une bronchiolite. Elle est branchée sous oxygène et a une forte fièvre.

Décidément, les virus ne nous quittent plus depuis le début du mois de février. Je n'ai qu'une envie : que le printemps arrive au plus vite, pour nous permettre de refaire le plein d'énergie et de soleil!

Je retourne donc à l'hôpital pour prendre la relève d'Alexandre qui y est depuis hier soir. Je suis exténuée et je n'en peux plus de voir les yeux tristes et malades de ma petite fille...

Je vous redonne des nouvelles dès que je le pourrai. Envoyez nous des ondes positives, nous en avons bien besoin!