Aujourd’hui, un joyeux chaos régnait dans ma maison.
D’abord, petit L. est à nouveau à la maison les jeudis et
les vendredis. Je l’avais inscrit à la garderie à temps plein un peu plus tôt
cet automne, mais j’ai dû le remettre à temps partiel. La garderie où il va est
vraiment formidable, mais elle coûte 44 $ par jour, ce qui est beaucoup
trop cher pour notre petit budget, même avec le crédit d’impôt pour les frais
de garde. Mes contrats de rédaction ne servaient qu’à payer la garderie, ce qui
est un peu absurde. Travailler pour faire garder son enfant, ça n’a pas
tellement de sens…
Et puis, je m’ennuyais de mon petit homme et je crois que
lui aussi s’ennuyait de moi. Depuis son congé de convalescence à la suite de
son opération, il n’avait plus autant envie d’aller à la garderie. J’ai donc
réorganisé mon horaire d’école à la maison pour que tout le monde y trouve son
compte. Les lundis, mardis et mercredis, quand mon petit homme est à la
garderie, je fais beaucoup d’école avec mes grands et j’en profite pour leur
faire faire des travaux qui exigent plus de concentration. Les jeudis et
vendredis, quand mon petit L. est à la maison, nous faisons des matières un peu
moins théoriques, comme des arts, de l’anglais ou des sciences, par exemple.
Bref, j’avais mes quatre enfants avec moi aujourd’hui et
nous avons passé une super belle journée. Ce matin, tous mes enfants ont joué
ensemble. Les quatre. Sans chicane. Dans le rire. Les petits avec les grands. C’était
la première fois que ça arrivait!
Ils jouaient à la cachette dans la maison. Les deux filles
contre les deux garçons. Grande M. se promenait et se cachait avec sa toute
petite sœur dans les bras. Grand A. et petit L. comptaient ensemble et
partaient à la recherche des filles, qu’ils trouvaient facilement, car elles
riaient à qui mieux mieux. Ils faisaient du bruit, riaient, couraient partout,
déplaçaient de l’air en masse!
Et moi, je les regardais et les écoutais discrètement pour
ne pas couper leur jeu, pour ne surtout pas les déranger et briser ce bel
instant. Je souriais en constatant qu’ils grandissent tellement, surtout mes deux
petits qui changent à vue d’œil et qui réussissent maintenant à faire des jeux
avec les grands. C’était vraiment beau à voir!
Cet après-midi, comme c’était une journée pédagogique, mes
deux plus vieux ont invité des amis à venir jouer à la maison. Encore une fois,
il y avait de l’action dans ma maison! Petit L. est resté près de grande M. et
de son amie un long moment, à les regarder jouer et à rire avec elles. Grand A.
et son ami, quant à eux, ont joué un long moment dehors, tandis que ma petite
É. s’est reposée un peu de sa matinée intensive de jeu. J’aime quand ça
grouille et que ma maison est remplie d’enfants. Ça vibre de vie!
Mais l’heure du souper est sans contredit le moment le plus
joyeusement chaotique de la journée, chez moi. Quand papa est là, les enfants
ont tant de choses à lui raconter! Ils parlent tous en même temps et même
petite É. se met de la partie pour placoter dans son jargon de bébé. Les enfants disent des folies, nous rions
tous, nous racontons des blagues, des anecdotes, parlons de toutes sortes de
choses.
Ce soir, pendant le brouhaha du repas, Alexandre et moi nous
regardions en souriant. Ça parlait, ça riait, ça mangeait tout autour de la
table. Petite É. répandait avec un plaisir évident son yogourt sur la table.
Petit L. riait d’une blague que les grands se racontaient, même s’il ne la
comprenait pas. Nous, nous étions heureux. Une grande tablée, c’est ce que nous
avions toujours souhaité depuis que nous nous sommes rencontrés à la fin de l’adolescence.
Notre vie est souvent un joyeux chaos, mais pour rien au monde je ne la
changerais!
Le repas du soir avec les enfants est pour moi le plus beau moment de la journée. C'est vivant... joyeux...
RépondreEffacerOh oui, c'est très vivant, ça, il n'y a pas de doute! :-)
EffacerComme je l'aime ce joyeux chaos, je m'y retrouve beaucoup.
RépondreEffacerIdem pour le regard avec ton mari : on est heureux, tout simplement, en regardant s'épanouir nos enfants tout autour de nous.
Le bonheur, c'est ça, non? Des enfants qui bougent, qui rient, qui crient, qui remplissent la maison! Des fois, quand je me sens à bout de nerf et que je rêve de solitude et de silence, je me dis que malgré tout, toute cette agitation me manquera quand mes enfants auront quitté la maison ;-)
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