Qui suis-je?

dimanche 28 décembre 2014

Un cadeau bien mérité

Jusqu’à présent, nos vacances du temps des fêtes se déroulent à merveille. Aucun virus n’est venu jouer les trouble-fêtes (je touche du bois pour que ça continue comme ça!), nous passons du bon temps en famille, mangeons comme des porcs, écoutons avec plaisir Ciné-Cadeau quand ça nous chante et nous amusons bien. Il ne manque que la neige et ce serait parfait! Parce qu’aller jouer dehors dans de la neige sale mouillée, du gazon et de la boue, ce n’est pas génial… Mais bon, tant pis, on n’a pas de contrôle sur Mère Nature!

Les enfants ont beaucoup aimé la chasse au trésor pour découvrir quel était leur cadeau de Noël cette année. Grand A. aime particulièrement ce genre d’activités et était si excité qu’il avait du mal à trouver les indices, même s’ils étaient parfois très faciles à trouver! Grande M., elle, a agi en parfaite préado, c’est-à-dire en râlant tout le long : « Ah, pas encore des indices à trouver, c’est ben long! », « Je te gage qu’il n’y aura même pas de cadeau à la fin », « C’est donc bien compliqué, l’énigme à trouver! ». Le plus drôle, c’est qu’elle ne se plaignait que pour la forme, car elle souriait et participait tout de même. On l’a beaucoup taquinée sur son attitude « full ado bougonne » et elle a fini par en rire elle aussi.

Quand ils ont découvert que le cadeau était un séjour à l’hôtel, ils étaient fous de joie. Nous avons tous très hâte d’y aller et anticipons déjà tout le plaisir que nous y aurons. Ma mère est aussi tout excitée de nous accompagner. Je pense que ce sera un super week-end!

Une autre belle chose de ce temps des fêtes est que grande M. s’est fait un beau cadeau à elle-même. Un cadeau pleinement mérité et qui me rend très fière d’elle!

Cet automne, après avoir réussi son cours de jeune gardien, elle a commencé à garder notre petit voisin deux soirs par semaine. Avec les sous qu’elle a gagnés, elle s’est acheté un lecteur MP3 pour pouvoir écouter sa musique. Elle était tellement heureuse de faire cet achat elle-même, avec ses sous! Toutefois, elle a rapidement réalisé que ce petit lecteur MP3 de base ne la satisfaisait pas totalement et qu’elle aurait préféré avoir un vrai iPod…

Évidemment, un iPod est loin de coûter la même chose qu’un simple lecteur MP3. Elle a donc décidé de mettre tous ses sous de côté et d’économiser jusqu’à ce qu’elle puisse s’acheter son iPod. Nous l’avons appuyée dans sa démarche, puisqu’il était hors de question que nous lui en achetions un comme ça, sans raison. Par contre, Alexandre et moi avions décidé de payer le montant qui lui manquerait si elle ne réussissait pas à accumuler assez d’argent avant Noël. Nous ne lui avons pas dit notre intention afin de ne pas diminuer sa motivation à économiser ses sous. Nous voulions vraiment voir si elle allait persévérer et gérer son argent de telle sorte qu’elle approcherait de son objectif.

Ainsi donc, depuis des semaines, ou plutôt des mois, grande M. met tout l’argent qu’elle gagne en gardant le petit voisin dans son pot « économies » et n’y touche pas. Pas de dépenses inutiles, pas de cochonneries ni babioles. Elle est restée concentrée sur son objectif et n’en a pas dérogé! Elle a également mis de côté l’argent reçu en cadeau lors de partys de Noël.

Hier soir, curieuse de savoir où elle en était rendue, je lui ai demandé de compter son argent pour voir combien elle avait économisé. Je lui ai aussi annoncé que nous allions payer la différence s’il lui manquait de l’argent pour payer son iPod afin de la récompenser pour son travail et sa persévérance. Elle était si émue que ses yeux se sont remplis d’eau!

Elle a couru chercher son pot d’argent dans sa chambre et l’a apporté dans le salon pour compter ses sous. Quelle ne fut pas notre surprise de constater qu’elle avait amplement les moyens de s’acheter son iPod et un étui à son goût! Même qu’il lui resterait des sous après ses achats.

Elle était folle de joie. Elle avait réussi! Elle aurait enfin le iPod dont elle rêvait depuis si longtemps. Et elle l’aurait grâce à ses efforts et son travail, quelle fierté!

Pas question de la faire attendre plus longtemps : nous sommes allés l’acheter aujourd’hui même. Elle n’a pratiquement pas dormi de la nuit tant elle était excitée! Elle a payé son iPod et son étui elle-même, avec son argent, tout en coupures de 5$ et en pièces de 2$, fruit de son gardiennage des derniers mois. Elle rayonnait, littéralement!

À notre retour à la maison, Alexandre a réglé tous les ajustements, l’a aidée à télécharger sa musique et ses applications favorites, je l’ai aidée à entrer sa liste de contacts personnels et ses courriels. Je lui ai envoyé son premier texto, héhé!

Nous avons aussi instauré une règle : pas de iPod en soirée, car regarder un écran avant le dodo peut nuire au sommeil, et la nuit, l’appareil reste sur le comptoir de la cuisine, pas dans la chambre. Grande M. a accepté ces consignes sans rechigner.

Je suis très fière de ma grande fille. C’est tellement important pour nous que nos enfants apprennent la valeur de l’effort, de l’argent et du travail! Le plaisir de l’anticipation est aussi formidable à vivre et dans notre société où on veut tout, tout de suite, on l’oublie trop souvent.


Ma grande M. s’est fait un beau cadeau à elle-même. Un cadeau pleinement mérité!

mercredi 24 décembre 2014

Joyeux Noël!

Nous sommes le 24 décembre. Il pleut. Ç’aurait été une magnifique tempête, si toute cette pluie avait été de la neige!

Ma petite famille est bien tranquille à la maison. Pas de réveillon pour nous ce soir! Notre premier party du temps des fêtes est demain, chez mes beaux-parents. Ensuite, nous aurons un souper avec ma mère et ma sœur le 27 décembre, puis nous irons au chalet avec mon papa quelques jours pour fêter le Jour de l’An en sa compagnie. Puis, pour terminer les vacances de Noël en beauté, nous irons à un brunch avec tout plein d’amis pour célébrer la présence au Québec de mes amis Julie et Alex, qui vivent en France depuis un an et demi et que nous n’avons pas revus depuis.

Ce soir, donc, c’est le calme avant la succession de réceptions et de fêtes qui auront lieu au cours des prochains jours. Les enfants ont écouté Ciné-Cadeau et ils écoutent maintenant « Maman j’ai encore raté l’avion » en riant aux éclats. Les deux plus petits sont endormis. Moi, je sirote une bonne tisane et je vous écris un peu avant d’aller préparer la surprise que les enfants trouveront au pied du sapin demain matin.

Pas d’histoire de Père Noël pour nous, cette année. Les plus vieux n’y croient plus depuis longtemps et les plus jeunes y sont encore indifférents. Nous n’avons donc pas besoin de jouer la comédie ni de faire de mise en scène pour faire semblant que le gros bonhomme barbu est venu porter des cadeaux pendant la nuit. C’est très bien comme ça.

Cette année, nous avons aussi décidé de ne pas acheter de cadeaux matériels aux enfants. Ils ont déjà tellement de jouets et de bébelles! De toute façon, nous savons qu’ils en recevront de la part de la famille et c’est amplement suffisant. Nous avons plutôt choisi de leur offrir un séjour à l’Hôtel Québec, à Québec.

Ce n’est peut-être pas une destination très exotique, vous me direz, mais passer un week-end à l’hôtel est si amusant! Et puis cet hôtel est super familial, a une piscine tropicale intérieure, un énorme module de jeux et plein d’activités organisées pour les enfants. Ils vont tellement s’amuser! C’est aussi un beau cadeau que nous nous faisons à nous, les parents : pas de repas à préparer, pas de vaisselle à faire, ni de ménage, ni de lessive, rien de tout ça pendant toute une fin de semaine! Juste s’amuser avec nos enfants et passer du bon temps avec eux, le bonheur! En plus, ma mère nous accompagnera, ce qui sera encore plus agréable.

Demain matin, quand les enfants se réveilleront, il y aura un gros cadeau sous le sapin. À l’intérieur de cette boîte se trouvera un indice, qui marquera le début d’une chasse au trésor dans la maison. Tous ces indices les guideront jusqu’à l’ordinateur, sur lequel nous créerons une icône à cliquer pour rejoindre le site Web de l’hôtel.

J’espère qu’ils seront contents et surpris! J’ai hâte de voir leur réaction.

Avant de terminer ce billet, je veux vous souhaiter à vous, chers lecteurs, un très joyeux Noël. Merci de me lire, de commenter, de partager mes écrits.

Quand j’ai commencé à bloguer, il y a quelques mois, je n’avais aucune idée de ce dans quoi je m’embarquais. Finalement, j’y ai pris goût et ai fait de magnifiques rencontres virtuelles grâce à la blogosphère.

 Je suis toujours étonnée, lorsque je regarde les statistiques de mon blogue, de voir que je suis lue par autant de personnes. Ça me touche beaucoup!

Bref, je vous remercie du fond du cœur et j’espère que vous passez un temps des fêtes rempli de bonheur, d’amour et de rires.

Joyeux Noël à vous tous!
xxx


samedi 20 décembre 2014

Se partir en affaires, c’est dur pour les nerfs



Ouf, le congé des fêtes est arrivé et il était plus que temps. Notre mois de décembre a été extrêmement chargé jusqu’à présent et je suis épuisée.

La dernière semaine a été particulièrement exigeante puisqu’Alexandre devait terminer ses contrats avant les vacances de Noël, en plus de devoir rencontrer son comptable pour compléter ses démarches de fin d’année fiscale.

Je crois que depuis deux ou trois semaines, nous ne nous sommes jamais couchés avant minuit, voire même une heure du matin, tant nous avions de choses à faire. Alexandre se levait ensuite vers cinq heures trente du matin pour aller travailler. Quant à moi, mes matins se suivent et ne se ressemblent pas, puisque mes deux plus jeunes ne se réveillent pas toujours à la même heure, mais c’est toujours trop tôt pour moi!

Quoi qu’il en soit, pas besoin de vous dire que nous sommes en déficit chronique de sommeil. Ma plus grande crainte, lors de ces périodes intenses, c’est qu’Alexandre s’endorme au volant. Je ne sais pas trop comment il fait pour tenir le coup avec aussi peu d’heures de sommeil et autant de stress et de choses à penser, mais je soupçonne son TDAH de lui permettre de fonctionner à plein régime malgré la fatigue.

Les dernières semaines ont aussi été dures pour nos nerfs. Alexandre a démarré son entreprise il y a maintenant un peu plus de deux ans. Tout le monde nous avait bien avertis que ça prendrait environ cinq ans avant que ce soit pleinement rentable et profitable, nous savions donc à quoi nous en tenir.

Les deux premières années, nous avons jonglé avec tout ça, pleins d’énergie, d’espoir et d’optimisme. Dans les moments plus difficiles, où les horaires de fou nous épuisaient sans que l’argent ne rentre vraiment, nous nous encouragions, nous disions que nous allions finir par y arriver, qu’il fallait tenir bon.

Ces derniers temps, c’était plus dur, surtout pour moi, de rester confiante. On dirait que le stress des deux années qui se sont écoulées m’a usé les nerfs et que ma patience est plus fragile. Je vois Alexandre travailler de très, très longues heures, tous les jours, et pourtant, il gagne moins d’argent que lorsqu’il était employé. En partant à son compte, il a aussi perdu tous ses avantages sociaux (assurances, fonds de pension, etc.) et sa possibilité d’avoir de l’assurance-emploi quand l’ouvrage vient à manquer.

Fatiguée, tendue par le stress financier et les dépenses inévitables qui sont le lot de toutes les familles, je me suis mise à regretter sincèrement le temps où il était employé. À cette époque, quand sa journée de travail était terminée, il revenait à la maison et pouvait se détendre, sans avoir à faire de la paperasse de gestion d’entreprise, répondre à ses courriels et faire ses retours d’appel. Il avait des payes toutes les semaines, et même des payes de vacances. Nous avions une assurance qui remboursait une grande partie des frais d’orthophonie de grande M. Pendant la saison creuse, l’assurance-emploi venait combler une partie du salaire manquant. Il me semblait que c’était le bon temps…

Cette semaine, Alexandre est allé rencontrer son comptable pour faire son bilan financier annuel. Je n’avais aucune idée à quoi m’attendre et j’avais vraiment hâte d’avoir son avis et ses conseils professionnels sur la gestion de l’entreprise. Est-ce qu’on est sur la bonne voie? Est-ce qu’on est en train de se planter? Ce que nous vivons actuellement est-il une étape normale dans le développement d’une jeune entreprise?

Le comptable a été on ne peut plus encourageant. Oui, il est normal qu’Alexandre ne puisse pas encore se verser un salaire aussi élevé que nous le souhaiterions, car il doit encore absorber ses dépenses de démarrage d’entreprise. Oui, cette étape est tout à fait normale. Oui, nous pouvons y arriver et d’ici quelques années, ce sera rentable si nous continuons dans cette voie.

Ce qui est très encourageant, ce que le chiffre d’affaires de l’entreprise a presque doublé depuis l’an dernier. Les contrats se succèdent, les références de clients satisfaits apportent constamment de nouveaux clients et des ententes avec des entrepreneurs généraux portent leurs fruits. Alexandre est apprécié de tout le monde et son professionnalisme et la qualité de son travail sont reconnus, c’est indéniable.

Bref, le comptable nous a donné quelques conseils pour continuer de cheminer dans la bonne direction et nous nous sentons à nouveau optimistes. Bien sûr, ça implique aussi que nous devons continuer à nous serrer la ceinture encore, le temps que les dépenses de démarrage d’entreprise aient été absorbées. Il faudra donc jongler avec un revenu plus bas et un budget familial rigoureux encore un peu.  Mais ça sera payant à long terme.

Bref, ce rendez-vous avec le comptable m’a redonné espoir et confiance. Quant à Alexandre, je crois que ça lui a redonné des ailes. Il faut dire qu’il a une tolérance au stress drôlement plus élevée que moi, et que ce qui me terrasse d’angoisse représente plutôt pour lui un défi stimulant à surmonter.

Je me suis aussi souvenue de ses derniers mois en tant qu’employé, juste avant qu’il démarre son entreprise. Combien il était marabout quand il rentrait du travail. Combien il se sentait à court de défis; il sentait qu’il stagnait et que sa carrière n’avançait plus. Il rêvait depuis si longtemps d’être entrepreneur, de gérer ses choses à sa façon, de ne plus rien devoir à personne… Je me souviens des creux, où il y avait moins de travail pendant l’hiver. Il tournait en rond dans la maison comme un lion en cage. Mon hyperactif de mari ne pouvait supporter d’être en congé forcé.

Aujourd’hui, nous sommes fatigués. Nous travaillons fort pour peu d’argent. Mais pour l’instant, nous croyons encore que ça en vaut le coup. Que nous récolterons plus tard les graines que nous avons semées et qu’alors, on pourra en profiter un peu. Et, surtout, malgré les défis, Alexandre est heureux et va travailler le sourire aux lèvres.

Aujourd’hui, c’est le temps de décrocher, de savourer ces vacances de Noël bien méritées. Ensuite, on se relèvera les manches et on continuera à bâtir l’entreprise. On va y arriver!

samedi 13 décembre 2014

Retour sur notre rendez-vous en endocrinologie



Ma fille souffre d’obésité infantile. Voilà, c’est dit. Selon son indice de masse corporelle, c’est très clair.

Ça n’a pas toujours été le cas. Sa courbe de croissance pondérale est presque à la verticale depuis deux ans. Avant ça, et depuis sa naissance, elle avait toujours eu un poids équilibré.

Ses problèmes hormonaux reliés à sa maladie des glandes surrénales perturbent sa croissance, son développement osseux et sa puberté depuis qu’elle a 5 ans. Bien sûr, tout ça a un impact sur son poids. Mais pas juste ça.

Aujourd’hui, nous sommes allés consulter la nutritionniste et l’endocrinologue de l’hôpital Sainte-Justine, car nous voyions bien que sa prise de poids ne peut plus continuer comme ça.

Voici un résumé de ce qui s’est dit lors de ces rencontres…

L’hyperplasie congénitale des surrénales et la médication

Dès notre arrivée au département d’endocrinologie, nous avons été accueillis par notre endocrinologue préférée, celle que nous avons vue le plus souvent et dont la personnalité chaleureuse et sympathique nous a toujours mis en confiance, Dre Céline Huot.

Avec elle, nous avons discuté de la maladie de grande M. et de l’impact de celle-ci et de la médication sur son poids. D’abord, elle nous a expliqué que le Lupron Dépôt pouvait effectivement provoquer une légère prise de poids, mais n’explique pas une courbe de poids aussi verticale.  Par contre, elle nous a rassurés sur le fait que grande M. n’a pas recommencé à grandir autant que nous nous y attendions, car il peut s’écouler jusqu’à un an et demi avant que la croissance et la puberté reprennent après la fin des injections. Comme ma fille a reçu son dernier traitement en juillet dernier, rien d’alarmant à son rythme de croissance au ralenti, donc.

Quant au Cortef, qui est de la cortisone, son dosage est le bon et cette médication est nécessaire. La résidente que nous avions vue l’été dernier nous avait dit que ce médicament pourrait être cessé prochainement, mais ce n’est pas ça du tout. Dre Huot nous a expliqué que la cortisone devra être prise jusqu’à la fin de l’adolescence et que le traitement sera ensuite changé pour un autre, mieux adapté à l’âge adulte, mais que jamais elle ne pourra se passer de médication. Ses glandes surrénales sont défectueuses et le seront toujours, on n’y peut rien.

Toutefois, comme son Cortef remplace le niveau d’hormones que ses glandes surrénales ne produisent pas en quantité suffisante, elle n’est pas en surdose de cortisone. La médication ne peut donc pas expliquer sa prise de poids.

L’alimentation

J’ai fait un journal alimentaire très détaillé pour la nutritionniste, qui nous a fait ses recommandations. J’étais un peu nerveuse d’avoir ses commentaires, me sentant un peu comme si je passais un examen. Après tout, c’est moi qui fais à manger à la maison…

J’ai été très soulagée de constater que ses recommandations sont mineures et que dans l’ensemble, notre alimentation est bonne.

En gros, voici les conseils qu’elle nous a donnés : diminuer la consommation de fromage,  consommer des yogourts à 2% de matière grasse maximum, prendre de la mayonnaise faible en gras, limiter la consommation de jus et le diluer avec un peu d’eau, présenter les légumes avant le repas et ne consommer qu’un seul aliment par collation.

Ce ne sont pas des changements très compliqués à faire, mais qui, au bout du compte, pourraient faire une différence, selon la nutritionniste.

Est-ce que l’alimentation à elle seule peut expliquer la prise de poids de grande M.? Non. Que s’est-il passé, alors?

Une accumulation de circonstances…

Entre 2010 et 2012, ma grande M. allait encore à l’école. Ça n’allait pas très bien, elle vivait quotidiennement un niveau de stress assez élevé. Elle prenait de la médication pour le TDAH et avait de très forts effets secondaires, dont une perte d’appétit très marquée. Au cours de ces années-là, elle avait maigri.

Puis, je l’ai retirée de l’école et nous avons cessé la médication pour le TDAH. Au même moment, ses glandes surrénales se sont un peu détraquées et elle s’est mise à grandir à vitesse grand V. Elle avait faim comme jamais, rattrapant les kilos perdus au cours des derniers mois et étant en pleine poussée de croissance en même temps.

C’est alors que nous avons commencé le Lupron Dépôt pour freiner sa poussée de croissance trop rapide. Bien que son âge osseux ait continué de vieillir plus vite que son âge réel, sa croissance s’est effectivement presque stoppée. Mais son appétit, lui, ne s’est pas régulé en fonction de cet arrêt de croissance. Elle a continué à avoir aussi faim qu’avant.

Puis,  petit L. et petite É. sont venus au monde. Toujours au même moment, Alexandre s’est parti en affaires, ce qui a demandé un nombre incommensurable d’heures de travail. Avec quatre enfants à s’occuper, dont deux bébés, l’école à la maison, mes contrats de rédaction et l’entreprise d’Alex, la fatigue, les tâches et les responsabilités se sont accumulées.

Nous qui avons toujours été une famille active n’avions plus de temps et ni d’énergie pour faire des activités physiques en famille aussi souvent qu'avant.

Ce changement de mode de vie n’a pas eu beaucoup d’impact sur le tour de taille des autres membres de la famille. Alexandre travaille physiquement tous les jours dans le cadre de son travail. Moi, n’ayant pas toujours le temps de bien manger car trop occupée à gérer le repas de mes mousses, j’ai perdu graduellement les kilos de grossesse accumulés (il m’en reste encore un peu à perdre, quand même…), même en ne faisant pas énormément d’activité physique. Grand A., quant à lui, est un sportif né. Maintenant rendu pas mal autonome, il n’attend pas après nous pour bouger : il court, il saute, joue au ballon, grimpe partout, fait du vélo et joue dehors absolument tous les jours. Pour lui, bouger est vital.

Pour grande M., il en a été autrement. Artiste, elle n’a jamais été attirée par les sports. Pour elle, dessiner ou peindre pendant des heures est le summum du bonheur. Étant dyspraxique en plus, elle se sent souvent maladroite dans les activités physiques. Malhabile, elle ne s’amuse pas tellement en faisant du sport. Son manque de tonus musculaire, présent depuis sa naissance, fait en sorte qu’elle se fatigue très vite. Sans encouragement ni accompagnement, elle n’a pas envie de faire de sport et fait le minimum d’activité physique possible.

Elle joue pourtant allégrement dans la piscine tout l’été, fait des jeux d’équipe très actifs aux scouts toutes les semaines, a pris des cours de ballet, etc., mais il semble que ça n’ait pas été suffisant pour conserver son poids sous contrôle. Manque d’activité physique, appétit non régulé et croissance stoppée n’ont pas fait bon ménage et les kilos en trop se sont accumulés très rapidement…

Heureusement, nous avons un plan

Maintenant que nous savons un peu plus ce qui est à l’origine de son surplus de poids, il est temps d’agir.

Tout d’abord, Dre Huot nous référés au CIRCUIT de l’hôpital Sainte-Justine, un centre spécialisé en traitement de l’obésité infantile. Nous y serons encadrés par une équipe de spécialistes qui nous aidera à rétablir la situation.

Ensuite, la nutritionniste veut nous revoir dans trois mois pour voir si les petits changements à faire au niveau de l’alimentation auront eu un effet.

Finalement, nous allons nous reprendre en main et remettre l’activité physique à l’horaire. C’est sans doute le principal défi que nous devrons relever. Les journées sont toujours trop courtes pour tout ce que nous avons à faire et les petits sont encore petits, justement, et il n’est pas toujours simple de les intégrer aux activités sportives que nous aimerions faire avec nos grands. Mais nous allons y arriver, en famille.

Déjà ce soir, nous avons fait la liste des activités sportives hivernales que nous aimons faire en famille : patin, glissade sur neige, jeux variés dans la neige, marche, etc. Nous avons aussi ajouté d’autres activités intérieures, comme des jeux à la Wii : Just Dance, Zumba, jeux de conditionnement physique, etc. Nous aimerions aussi jouer au badminton et aller au bain libre à la piscine municipale.

Grande M. s’est montré particulièrement enthousiaste à l’idée de faire du vélo stationnaire. D’une part, elle pourra écouter sa musique ou des émissions à son goût tout en pédalant, et d’autre part, comme elle n’est pas capable de faire du vélo, on dirait qu’elle est tout excitée de pouvoir pédaler sans avoir à se soucier de sa coordination et de son équilibre. Nous allons nous mettre à la recherche d’un vélo stationnaire usagé dès maintenant.

Je me sens coupable…

Je sais que son surplus de poids est la conséquence d’une accumulation d’événements circonstanciels. Ce n’est pas vraiment de ma faute.

Mais ça l’est quand même un peu. Je me sens coupable. J’ai l’impression d’avoir failli à mon rôle de maman en intervenant pas plus tôt. Je ne savais pas quoi faire. Je me sens vraiment nulle. Moi qui essaie d’être toujours à l’écoute de mes enfants, de répondre de mon mieux à leurs besoins, là, j’ai vraiment loupé quelque chose.

 Je n’ai jamais imaginé qu’un jour, un de mes enfants souffrirait d’obésité infantile. Nous n’avons pas le profil type de la famille où il y a des problèmes de poids. J’ai visionné un reportage de l’émission Une pilule une petite granule sur le centre CIRCUIT, dans lequel ils décrivent les facteurs de risque pour l’obésité chez les enfants, et nous n’en avons aucun sauf peut-être le manque d’activité physique depuis la naissance de mes deux plus jeunes. Je n’ai pas de surplus de poids, je n’ai pas eu de très gros bébés, personne de la famille, ni proche ni éloignée n’est obèse, notre alimentation a toujours été adéquate, le surplus de poids de ma fille ne date pas de sa petite enfance…

C’est quand même encourageant. Ce ne sera peut-être pas si difficile de rétablir la situation, après tout. Et quand elle recommencera à grandir d’ici un an ou deux, elle devrait avoir une poussée de croissance, ce qui aidera sans doute à replacer les choses.

Voilà donc où nous en sommes. J’attends des nouvelles de CIRCUIT et je vous tiendrai au courant de l’évolution des choses.


dimanche 7 décembre 2014

Les hormones de ma fille… la suite!



Alors voilà, depuis mon dernier billet sur mes inquiétudes à propos de ma grande M., les choses ont bougé!

J’ai téléphoné à l’infirmière clinicienne en endocrinologie de l’hôpital Sainte-Justine pour lui faire part de mes réflexions et interrogations à propos de la prise de poids de ma fille. Elle a commencé par me dire que je devrai revoir la nutritionniste lors de notre prochain rendez-vous à l’hôpital, en février prochain. J’avoue avoir été bien découragée et même un peu fâchée qu’elle me reparle de nutrition encore une fois…

Je lui ai dit que nous avions déjà vu une nutritionniste de leur équipe en août dernier et que nous avions été très insatisfaits de la rencontre. Je lui ai spécifié, à nouveau, que je doute que son alimentation soit la cause principale de sa prise de poids, que nous mangeons bien et que personne d’autre dans la famille n’a pris de poids de toute façon. Et que je trouvais ça un peu insultant que personne ne semble me croire.

L’infirmière a alors consulté le dossier de ma fille et dit qu’il n’y avait aucune note de suivi depuis février dernier! J’étais un peu frustrée, puisque c’est la deuxième fois que nous voyions la résidente que nous avons vue lors de notre rendez-vous de l’été, et c’est la deuxième fois qu’elle ne laisse aucune note au dossier. Comment faire un bon suivi si nous ne voyions pas toujours le même médecin et qu’il n’y a pas de notes d’évolution? Grrrr…

Enfin, elle a refait un calcul pour vérifier si la dose de cortisone prise par ma grande M. est la bonne en fonction de son âge, de sa taille et de son poids. Il semble que oui. Les résultats de la prise de sang concluent également que sa glande thyroïde fonctionne normalement. L’infirmière était bien embêtée…

J’ai insisté pour lui faire comprendre que je suis inquiète, que sa prise de poids me semble inexpliquée, mais est très rapide et que je ne peux plus la laisser aller comme ça. Si je dois changer son alimentation, soit! Mais je veux savoir ce qui se passe, car je ne peux pas croire qu’il s’agisse seulement d’un problème alimentaire. Prendre du poids, c’est une chose, mais ne pas avoir grandi, c’en est une autre, et ça n’a rien à voir avec le tour de taille!

L’infirmière m’a dit qu’elle allait vérifier ce qu’elle pouvait faire et me rappeler.

À peine quelques heures plus tard, elle m’a rappelée pour me dire qu’elle avait remis le dossier de grande M. en mains propres à Dre Olivier, une endocrinologue très sympathique et compétente que nous avions déjà rencontrée. Dre Olivier a décidé de devancer notre rendez-vous au 12 décembre, soit vendredi cette semaine. Yeah!

Elle m’a aussi dit qu’elle avait parlé à la nutritionniste spécialisée en endocrinologie de notre rencontre décevante de l’été dernier. Semble-t-il que celle que nous avions vue alors était une remplaçante peu expérimentée qui assurait l’intérim pendant ses vacances. Nous sommes mal tombés, on dirait!

Mais surtout, l’infirmière m’a assurée qu’ils prenaient mes inquiétudes au sérieux et qu’au-delà de tous leurs chiffres et protocoles, mes observations en tant que maman étaient aussi importantes. Ouf, quel soulagement d’entendre ça!

Peu après, le téléphone a sonné de nouveau : c’était la nutritionniste. Elle m’a dit qu’elle aimerait revoir grande M. et qu’elle souhaitait que je fasse un journal alimentaire très précis pendant trois jours, afin qu’on fasse un bilan complet de l’alimentation de ma fille. Elle essaiera de nous voir en même temps que l’endocrinologue, vendredi. Elle m’a demandé de lui faxer le journal alimentaire lundi.

Enfin, je me sens entre bonnes mains!

Nous avons fait le journal alimentaire jeudi, vendredi et samedi et je pourrai le faxer dès demain. C’est un peu stressant, je me sens comme si j’allais passer un examen. Car si son alimentation n’est pas correcte, ce sera ma faute! Et si j’étais responsable de sa prise de poids, sans le savoir? Et si l’alimentation que je lui offre n’est pas adéquate, malgré ce que je peux en penser? Je sais bien que nous mangeons correctement, mais je ne cesse de me remettre en question et de douter.

Quoi qu’il en soit, je suis heureuse que la situation soit prise en charge (et au sérieux) avant février. J’ai besoin de savoir ce qui se passe avec ma fille.

À suivre…

lundi 1 décembre 2014

Que se passe-t-il avec les hormones de ma fille?

Petit rappel des faits pour les nouveaux lecteurs :

Ma fille aînée a une hyperplasie congénitale des surrénales,forme non classique, diagnostiquée à l’âge de 5 ans. Depuis, sa croissance et sa puberté sont étroitement surveillées, car ses glandes surrénales produisent trop d’androgènes, mais trop peu de cortisol, ce qui perturbe son développement. Afin de rétablir cet équilibre biochimique essentiel dans son corps, elle doit prendre de la cortisone deux fois par jour. Nous avons aussi tenté de freiner le vieillissement hâtif de son âge osseux avec du Lupron Dépôt, sans succès. Depuis le début de la prise de Lupron Dépôt, elle s’est mise à prendre beaucoup de poids de façon inexpliquée…

Aujourd’hui, grande M. avait rendez-vous avec le pédiatre pour le suivi de sa croissance et de sa prise de poids. J’avais très hâte de savoir ce qu’il en était, puisque je m’attendais à ce qu’elle ait recommencé à grandir maintenant que nous avons cessé le Lupron Dépôt.

De plus, au cours des dernières semaines, nous avons commencé à intégrer encore davantage l’activité physique dans notre quotidien afin d’essayer de stabiliser sa prise de poids. J’ai aussi porté subtilement attention à ce qu’elle mange, afin de ne pas avoir l’air de la surveiller, et j’ai été soulagée de constater que bien qu’elle ait bon appétit, elle mange sainement et pas de façon démesurée. 
Pourtant, ses pantalons sont de plus en plus serrés et elle a encore de nouvelles vergetures qui sont apparues sur les côtés de ses hanches et de son ventre, signe indéniable qu’elle a continué à prendre du poids…

Bref, j’avais hâte d’avoir les mesures exactes du pédiatre et surtout son avis sur le sujet.

À ma grande surprise, et celle du pédiatre également, elle n’a pas grandi du tout, malgré l’arrêt du Lupron.  Par contre, comme je m’y attendais, elle a encore pris pas mal de poids.

Je n’y comprends rien. Pourtant, on m’avait dit que sa croissance reprendrait normalement à la fin du traitement sous Lupron. Pourquoi n’a-t-elle pas grandi? Pourquoi prend-elle autant de poids?

Selon le pédiatre, deux choses pourraient expliquer la situation : un problème de glande thyroïde ou un mauvais dosage de cortisone.

Grande M. a passé des prises de sang pour vérifier sa glande thyroïde il y a deux semaines et les résultats devraient avoir été envoyés à l’endocrinologue de l’hôpital Sainte-Justine, mais je n’ai pas eu de leurs nouvelles à ce sujet.

Comme nous ne devons retourner à Sainte-Justine qu’en février, j’ai décidé de téléphoner à l’infirmière clinicienne de la clinique d’endocrinologie pour lui parler de mes inquiétudes. Je veux savoir s’ils ont reçu les résultats de la prise de sang et ce que nous devons faire pour sa prise de poids. Attendre jusqu’au mois de février pour avoir réponse à mes questions est beaucoup trop long.

J’espère qu’elle saura me donner une réponse satisfaisante. Jusqu’à présent, les endocrinologues semblent penser que notre alimentation et notre mode de vie sont la cause de sa prise de poids et que les médicaments n’y sont pour rien. Mais je sais, plus encore je suis convaincue, que nous n’y sommes pour rien. Personne d’autre dans la famille n’a pris de poids sauf elle et surtout pas de façon aussi rapide. Ça m’énerve!

Ma grande a toujours été mince comme un fil jusqu’à ce qu’on commence le Lupron. Que s’est-il passé dans son corps pour que ça se dérègle comme ça? Et pourquoi les endocrinologues ne peuvent répondre à nos questions?


Je déteste ne pas savoir et ne pas comprendre ce qui se passe. Je suis inquiète pour la santé de ma fille, car être en surpoids pourrait lui causer d’autres problèmes et elle en a déjà bien assez comme ça avec ses glandes surrénales déréglées!

dimanche 30 novembre 2014

La fois où mon mari est redevenu un petit garçon

Mon homme vient de s’acheter un pick-up. Un gros pick-up. Comme il est entrepreneur en construction, son véhicule est son outil de travail et son ancien pick-up n’était pas assez puissant pour tirer sa remorque, surtout l’hiver. En plus, la cabine ne comptait que deux places, ce qui commençait à être vraiment problématique puisqu’il ne pouvait pas transporter nos enfants…

Bref, il était plus que temps qu’il ait un camion bien adapté à ses besoins. Son nouveau pick-up peut transporter six personnes (donc toute notre famille!), a une boîte de huit pieds et un gros moteur super puissant pour pouvoir tirer sa remorque sans problème, même sur les routes enneigées.

Le jour où nous avons eu son pick-up, toute la famille est allée faire un tour dedans. Alexandre était fou comme un balai. Nous étions tous les six confortablement assis et je n’en revenais pas de tout l’espace que nous avions à l’intérieur!

Alors qu’Alexandre accélérait pour embarquer sur l’autoroute, le moteur V8 du pick-up a fait un énorme grondement, rugissant comme un lion. Et mon mari, soudainement, est retombé en enfance.  « Ça fait un gros vrooouuuummm! » s’est-il exclamé, les yeux brillants et le sourire fendu jusqu’aux oreilles.

Les enfants et moi avons tous éclaté de rire. Leur papa n’avait plus l’air d’un monsieur, mais bien d’un petit garçon en pâmoison devant son gros camion!


Je pense que nous taquinerons Alexandre longtemps avec son gros moteur qui fait vroum! Hihi!

mercredi 26 novembre 2014

Vive l’hiver… et la morve!

Même si l’été est définitivement ma saison préférée, j’aime bien l’hiver.

J’aime la neige, quand elle est belle et blanche. J’aime jouer dehors avec les enfants, faire des bonshommes de neige, des forts, des batailles de boules de neige. J’aime glisser et patiner. J’aime aller prendre une marche après le souper et sentir l’air froid qui purifie mes poumons. Si de beaux flocons moelleux tombent en plus, c’est encore mieux.

J’aime rentrer dans la maison les joues rougies. J’aime me coller contre mes enfants dans une doudou pour nous réchauffer. J’aime boire un chocolat chaud avec eux.

L’hiver, c’est plein de belles choses, de moments agréables, de plaisir.

Mais l’hiver n’a pas que des bons côtés. L’hiver, c’est aussi la saison des virus. Des nez qui morvent sans arrêt. Des rhumes, des infections qui finissent en « ite », de la gastro… beurk!

Et je vous annonce officiellement que c’est commencé chez moi et que nous enrichirons les compagnies qui fabriquent des papiers mouchoirs au cours des prochains mois!

Un des aspects les plus négatifs d’avoir une famille nombreuse, c’est que les virus restent longtemps en s'il vous plait dans ma maison. Parce qu’on se transmet ça, chacun notre tour, et qu’avant qu’un microbe ait eu le temps de faire le tour des membres de la famille, une nouvelle maladie a le temps de s’immiscer chez nous. Et le cycle recommence…

En fin de semaine, mon petit L. a commencé un rhume. Dès qu’on a vu apparaître la petite morve sous son nez, Alexandre et moi nous sommes regardés, résignés : et c’est parti pour plusieurs nuits de merde, à nous réveiller pour le moucher et le rendormir…

C’est bien ce qui s’est passé. Comme mon petit L. a encore du mal à souffler par son nez pour se moucher, il a tendance à renifler. Le mucus lui coule alors dans la gorge, ce qui le fait tousser et lui donne des haut-le-cœur. La joie…

Notre soirée et notre nuit de dimanche à lundi se sont donc déroulées comme suit : petit L. s’endort, se met à renifler et à tousser, se réveille en pleurant. Pleure si fort qu’il est difficile à rendormir et réveille sa petite sœur. Papa s’occupe d’un petit, maman s’occupe de l’autre. Petit L. se rendort, petite É. finit aussi par se rendormir. 

Quelque temps plus tard, petit L. se réveille en toussant encore plus fort. Petite É. se réveille aussi, encore une fois. Petit L. se lève le cœur et vomit dans son lit. Maman essaie de ramasser le dégât, tout en gérant petit L. en mégacrise.  Papa a petite É. dans les bras, qui pleure aussi. À ce moment précis, nous souhaiterions de tout cœur avoir une paire de bras supplémentaire!

Papa réussit à rendormir petite É. Maman change petit L., le lave et l’emmène dans le salon pour le bercer et le calmer. Papa change les draps de petit L. et part une brassée de lavage.

Il est rendu 1 heure du matin. Nous sommes épuisés. Petit L. se rendort enfin. Papa décide d’aller se coucher avec lui dans son lit. Maman rejoint sa petite É. dans le grand lit.

Ouf! Nous dormons enfin quelques heures, même si nous restons en sommeil léger toute la nuit, aux aguets au cas où petit L. serait encore malade…

Le lendemain matin, les deux petits sont fatigués et maussades. Les parents aussi. Grand A. se réveille tout guilleret : « Maman, j’ai plein d’énergie, j’ai tellement bien dormi! » Il n’a rien entendu, le chanceux!

Hier, petit L. était enfin presque complètement remis de son gros rhume. Mais devinez quoi? Le nez de petite É. a commencé à couler.

Alexandre et moi nous sommes donc regardés, résignés : et c’est parti pour plusieurs nuits de merde…


Chaque fois que vous croiserez un parent fatigué et cerné, cet hiver, soyez indulgents envers lui s’il a l’air maussade sous son teint blafard. Parce que oui, l’hiver c’est beau, mais c’est dur aussi!